Exploratory investigation of attitudes towards assistive robots for future users

Théories et méthodologies
Par Jérôme Dinet, Robin Vivian
Français

Étude exploratoire des attitudes de futurs utilisateurs envers des robots d’assistance

Les robots d’assistance sont l’une des innovations technologiques pressenties pour aider notamment au maintien à domicile des personnes âgées. Et globalement, de nombreuses études prédisent que le développement de la robotique au sein de nos espaces de vie et nos domiciles va être très important dans les années à venir. Mais, il semble que les usagers de ces robots aient des opinions très mitigées voire negatives à l’égard de certains de ces robots. Cet article présente une étude expérimentale qui s’intéresse aux opinions et aux attitudes des usagers et futurs usagers français vis-à-vis des robots assistants. 217 participants recrutés pour cette étude ont été répartis en quatre groupes d’âge : 67 enfants (âge moyen : 9.2 ans), 35 adolescents (âge moyen : 14.5 ans), 37 jeunes adultes (âge moyen : 22.2 ans), et 28 seniors (âge moyen : 68.3 ans). Chaque participant était invité à réaliser individuellement trois tâches successives : expliquer ce qu’un robot est pour elle/lui ; compléter notre version traduite en français de l’échelle permettant d’évaluer les attitudes négatives à l’égard des robots (NARS) ; classer huit robots montrés dans des vidéos. Lors du classement de ces vidéos de robots, les participants sont invites à argumenter et commenter leurs choix. Les principaux résultats obtenus sont les suivants : spontanément, un robot est défini selon trois dimensions, i.e., ses qualités (ou propriétés), son apparence physique, et son utilité ; il y a un impact significatif de l’âge sur les représentations mentales naïves à l’égard des robots ; il n’y a aucun impact du genre sur les attitudes et opinions ; les plus jeunes participants (enfants) déclarent significativement plus d’attitudes positives vis-à-vis des robots que les autres groupes (adolescents, jeunes adultes, et seniors) ; notre version française de l’échelle NARS est validée pour une population française, mais cette même échelle NARS semble inadaptée au jeune public ; quels que soient l’âge et le genre des participants, les robots préférés sont ceux ayant une forme d’animal et/ou de forme humaine mais avec une petite taille tandis que les robots les moins appréciés sont ceux ayant des caractéristiques anthropomorphiques ou humanoïdes. Les implications pour la conception des futurs robots assistants sont alors discutées puisqu’il semble que les robots les moins acceptés par les usagers sont ceux qui ont une apparence humaine.

Mots-clés

  • robot
  • attitudes negatives
  • interaction
  • acceptabilité
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