Cet article confronte des travaux sur le travail posté issus de la psychophysiologie, de la chronobiologie et surtout de l’ergonomie. L’examen des implications du travail en horaires décalés et nocturnes sur l’opérateur du seul point de vue de la “ performance ” au travail est loin de révéler l’ensemble des difficultés rencontrées. De nouveaux modèles intégrant les diverses composantes (circadienne et homéostasique notamment) sous-tendant les stratégies opératoires tentent de rendre compte de la spécificité de l’activité nocturne de travail et de ses liens avec les variations de la vigilance. La recherche de solutions est discutée sous l’angle de l’organisation du travail (introduction de siestes nocturnes par exemple) et de la dimension collective du travail.