Sentiment de contrôle et acceptabilité sociale a priori des aides à la conduite

Par Régis Lefeuvre, Stéphanie Bordel, Gérard Guingouain, Alain Somat, Benoit Testé, Nadine Pichot
Français

RÉSUMÉ

Les deux recherches présentées ici portent sur l’acceptabilité sociale a priori de dispositifs visant à mieux gérer les interdistances (projet ARCOS). Nous faisions l’hypothèse que les dispositifs les moins acceptables seraient ceux réduisant fortement le sentiment de contrôle de l’individu (cf. norme d’internalité : Dubois, 2003). Nous avons ainsi comparé les jugements portés sur les utilisateurs potentiels de quatre modes d’automation différents. Chacun de ces modes d’automation était illustré par deux films d’environ deux minutes, l’un mettant en scène un conducteur, l’autre une conductrice. Les participants devaient répondre à un questionnaire évaluant en lui-même le dispositif présenté et porter un jugement sur une personne qui choisirait de l’utiliser. Les résultats sont conformes à nos attentes : si les participants s’accordent sur le fait que les dispositifs présentés devraient tous améliorer leur confort de conduite et leur sentiment de sécurité en voiture, ils jugent plus négativement les utilisateurs des dispositifs très automatisés que les utilisateurs des dispositifs peu automatisés (expérience 1) et adoptent des stratégies d’autoprésentation les amenant eux-mêmes à choisir les dispositifs les moins automatisés (expérience 2).

Mots cles

  • Acceptabilité sociale
  • Aides à la conduite
  • Sentiment de contrôle
  • Norme d’internalité
  • Gestion des interdistances