L’objectif de cet article est de mettre en évidence, par différentes approches, l’apport de l’opérateur à la résilience des systèmes. Quatre études utilisant différentes méthodes sont présentées : une étude utilisant la technique des incidents critiques, une analyse des comptes rendus de consultation, une tâche de catégorisation de dossiers et des observations de l’activité de l’anesthésiste au bloc opératoire. Les principaux résultats montrent deux temps d’action dans la gestion des risques : (1) évaluation des facteurs de risque et mise en place de stratégies de prévention ; (2) mises en évidence de problèmes particuliers dont la gestion est renvoyée à l’intervention et récupération de dérives en situation. Ces résultats sont discutés en regard de l’intérêt d’étudier les écarts à la norme, de la complémentarité des méthodes utilisées et de l’importance d’observer le travail réel pour améliorer la résilience des systèmes.